Huit organisations nationales de santé ont envoyé une lettre à la ministre fédérale de la Santé pour lui demander d'investir dans l'élaboration d'une stratégie nationale de transport actif . Les signataires de cette lettre conjointe sont les suivants : Coeur et AVC, Diabète Canada, Société canadienne du cancer, Association pulmonaire du Canada, Asthme Canada, Société Alzheimer du Canada, Upstream et CAPE.
La lettre conjointe présente un argumentaire financier et de santé publique puissant en faveur du transport actif. Les maladies chroniques absorbent 67 % du budget des soins de santé au Canada. Ces maladies coûtent aux Canadiens 190 milliards de dollars par an : environ 65 milliards de dollars en traitements et 135 milliards de dollars en perte de productivité. De plus, les taux de maladies chroniques augmentent rapidement, d'environ 14 % par an. Par conséquent, les coûts des soins de santé menacent de submerger les budgets provinciaux dans tout le pays.
Heureusement, le transport actif peut contribuer à endiguer ce phénomène. L'activité physique réduit le risque de plus de 25 maladies chroniques, notamment les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, l'hypertension, le cancer du sein, le cancer du côlon, le diabète de type 2 et l'ostéoporose. Elle est également bénéfique pour la santé mentale et l'arthrite. Malheureusement, moins d'un adulte canadien sur cinq fait les 150 minutes d'activité physique nécessaires pour obtenir des bienfaits pour la santé et moins d'un enfant canadien sur 10 fait les 60 minutes d'activité physique par jour nécessaires à une croissance et un développement sains. Des modifications de l'environnement bâti et d'autres mesures peuvent augmenter l'activité physique, ce qui réduit considérablement les maladies chroniques et leurs coûts. Une étude a révélé que le risque de décès prématuré, toutes causes confondues, peut être réduit de 28 % chez les personnes qui font du vélo trois heures par semaine et de 22 % chez les personnes qui marchent 29 minutes par jour, sept jours par semaine.
L'augmentation de la marche à pied et du cyclisme peut également réduire la pollution atmosphérique et ses effets connexes sur la santé en remplaçant les courts déplacements en voiture. Les investissements dans les transports actifs et les transports en commun peuvent également améliorer l'accès aux emplois, aux services et aux loisirs pour les personnes qui ne peuvent pas conduire ou qui n'ont pas les moyens de se payer une voiture. Des changements tels que la réduction de la vitesse, les pistes cyclables séparées et l'amélioration des passages pour piétons peuvent également réduire de manière significative les blessures et les décès liés aux véhicules chez les piétons et les cyclistes, tout en encourageant des niveaux d'activité physique plus élevés.
Une alliance nationale d'organisations de transport actif, dont Green Communities Canada (Canada Walks), Canada Bikes et le National ASRTS Working Group, a proposé de diriger l'élaboration d'une stratégie nationale de transport actif. Cette coalition déterminerait le financement et les politiques en matière d'infrastructure, les normes de conception à mettre en œuvre, et appuierait les partenariats et les actions communautaires en cours.
Alors que le gouvernement fédéral a annoncé des investissements importants dans les transports en commun, les infrastructures vertes et les systèmes de transport, sans une stratégie nationale de transport actif, nous craignons de manquer l'occasion de maximiser les avantages pour la santé qui pourraient résulter de ces investissements fédéraux.
Faites savoir à votre député fédéral que vous appuyez l'élaboration d'une stratégie nationale de transport actif en lui envoyant un courriel dès aujourd'hui (Liste de contacts des députés fédéraux).
Lien vers les versions anglaise et française de la lettre.
Préparé par Kim Perrotta, directeur exécutif, CAPE