Les champions du transport actif à travers le pays ont lancé un nouvel appel au leadership fédéral pour faire du Canada un endroit idéal pour la marche, le vélo et les autres formes de transport actif au quotidien.(Voir la lettre, signée par 23 organisations de premier plan).
L'appel à une action fédérale est motivé par deux développements passionnants :
- la publication d'un rapport d'octobre 2018 d'un comité du Conseil des ministres responsables des transports et de la sécurité routière.(Voir le rapport COMT.)
- un appel au leadership fédéral en matière de transport actif dans une résolution quasi unanime de la Fédération canadienne des municipalités, juin 2018. (Voir la résolution de la FCM.)
Agissez maintenant
Les partisans sont invités à se joindre à notre appel en prenant un moment pour écrire au ministre fédéral des transports, l'honorable Marc Garneau, pour lui demander d'agir. Dites-lui pourquoi c'est important pour vous. Nous vous encourageons à envoyer une copie au ministre des transports de votre province, à votre député fédéral, à votre député provincial et à votre membre du conseil municipal ou de bande. Pour nous tenir au courant, envoyez une copie à Clifford Maynes [email protected] et Anders Swanson [email protected].
Contexte
En 2018, le Conseil des ministres responsables des transports et de la sécurité routière (COMT) a publié un rapport intitulé Transport actif : Une enquête sur les politiques, les programmes et l'expérience.
Le COMT est un organisme de niveau national qui coordonne la recherche et l'élaboration de politiques entre les autorités fédérales et provinciales en matière de transport. Le conseil comprend tous les ministres et sous-ministres provinciaux ainsi que leurs collègues de Transports Canada.
Le rapport d'octobre s'appuie sur un questionnaire auquel ont répondu "44 répondants, représentant un ministère fédéral, 14 municipalités, 6 organisations non gouvernementales (ONG), 20 ministères provinciaux et territoriaux et trois fournisseurs de services de transport en commun".
Vous pouvez lire le rapport complet ici.
Il identifie les obstacles communs au transport actif et décrit la mosaïque de programmes et de politiques adoptés à travers le pays. Dans ses "Observations et conclusions", le rapport examine chaque niveau de gouvernement et note que "l'on pourrait se demander si le gouvernement fédéral a un rôle à jouer pour fournir un leadership, des politiques, des programmes et/ou un soutien financier supplémentaires aux administrations provinciales et territoriales à l'appui des initiatives de transport actif".
Nous le pensons certainement.
Sachant ce qu'une approche coordonnée du transport actif fera pour le Canada, nous savons qu'il y a un rôle important à jouer.
Quel est et quel pourrait être le rôle du gouvernement fédéral en matière de transport actif ?
L'étendue de la participation du gouvernement fédéral au transport actif est une chose qu'il est libre de définir. Par exemple, les administrations locales mettent en œuvre les infrastructures locales, mais souvent avec le soutien financier d'autres niveaux, et les organismes provinciaux et fédéraux participent aux projets et aux domaines qui relèvent de leur mandat et de leur intérêt. Des exemples de l'implication du gouvernement fédéral dans le transport actif au cours des dernières décennies peuvent être trouvés à travers le Canada dans tout ce qui va des services et programmes aux ponts avec des bandes cyclables.
Cependant, alors que le rôle du gouvernement fédéral dans le domaine des véhicules motorisés est assez bien compris par la plupart des gens, le manque d'effort coordonné et de surveillance du transport actif est évident.
Les enjeux sont élevés.
Actuellement, le gouvernement du Canada établit les grandes priorités de financement des infrastructures(voir P.T.I.F. par exemple) et signe des accords internationaux(voir l'Accord de Paris) dont les résultats et l'efficacité sont directement affectés par la façon dont nous gérons le transport actif.
Les mandats de nombreux ministères et organismes au sein du gouvernement fédéral montrent clairement que nous pourrions/devrions bénéficier énormément d'une attention accrue au transport actif.
Cependant, nous en savons beaucoup plus sur ce que nous devrions faire que sur ce que nous faisons réellement. Le rapport de 2017 de notre administrateur en chef de la santé publique, intitulé " Concevoir une vie saine ", n'est qu'un exemple évident des retombées potentielles et de leur importance. Transports Canada, par l'intermédiaire du tout premier groupe de travail sur les usagers vulnérables de la route, a récemment étudié la sécurité routière pour les cyclistes et les piétons et a dressé une longue liste de contre-mesures auxquelles il faut donner suite dans son rapport sommaire.
Nous ne faisons que commencer. Considérez ceci : en tant que plus grand employeur au Canada, le gouvernement fédéral lui-même bénéficierait grandement d'une stratégie visant à amener ses propres employés au travail en toute sécurité en utilisant des bicyclettes ou d'autres modes de transport durable. Pour y parvenir, il faudra investir plusieurs milliards de dollars dans des infrastructures sécuritaires et collaborer avec tous les ordres de gouvernement. Mais cela en vaudrait la peine. Les avantages en matière de productivité - fondés sur d'abondantes recherches concernant l'impact sur les jours de maladie, la santé mentale et les finances personnelles - signifient qu'une stratégie interne de transport actif aurait à elle seule un impact sur toutes les activités du gouvernement fédéral.
C'est pourquoi de grandes organisations nationales de recherche et d'élaboration de politiques, dont le travail consiste notamment à lutter contre les maladies chroniques ou à promouvoir la réduction des traumatismes et de la violence routière , estiment qu'il est dans l'intérêt national de consacrer un fonds important à des projets de transport actif et que nous pouvons facilement nous le permettre.
Et pourtant, nous manquons d'une orientation claire au niveau fédéral. Le Canada n'a pas de lettres de mandat ministériel qui indiquent clairement qui est responsable du transport actif. Le Canada n'a pas d'effort national coordonné pour faire progresser le transport actif, ni d'objectifs nationaux pour la part de la bicyclette ou de la marche. Nous ne savons même pas clairement combien d'enfants se rendent à l'école à vélo - et nous ne sommes pas non plus capables de mettre en place des politiques et des programmes coordonnés pour y remédier. Par conséquent, nous sommes loin derrière les pays pairs en ce qui concerne le nombre de personnes qui se rendent à l'école à pied ou à vélo et le nombre de décès et de blessures par kilomètre parcouru.
Pour voir ce que les municipalités de tout le Canada demandent, consultez cette importante motion adoptée par le Conseil de la FCM en juin 2018, qui demande un leadership fédéral décrivant un ensemble précis de mesures à prendre.
Jetez un coup d'œil à l'exposé de position de Vélo Canada Bikes sur le rôle fédéral en matière de cyclisme.
Enfin, pour voir ce qui se passe dans le monde, consultez cette liste de pays dotés d'une stratégie cycliste nationale.